Au niveau personnel, cette période me bouscule. Je ne me sens pas seule dans cette situation, j'entends l'inconfort, les maux divers qui touchent bon nombre d'entre nous. Plusieurs éléments témoignent que la période est propice à la transformation, mêlant solstice, nouvelle lune, fin d'année, fêtes...
Hier, jour de Noël, je me suis laissée guidée pour ma méditation, je découvre que je peux me passer de support audio, les images et les visualisations viennent à moi pour m'emmener en méditation. J'ai fait un voyage astral qui m'a grisée. En écho à ma lecture du moment, j'ai voyagé au-delà de notre système solaire, et, malgré une certaine obscurité, il n'y faisait pourtant pas noir, c'était lumineux, c'était immense et infini, j'entendais les vibrations, ce n'était donc pas silencieux, cela vibre, cela vit, les fréquences sonores en sont les témoins. Je vis le "shunyata", le vide qui me connecte au Tout. Je sens le vide de mon corps physique qui a disparu, je sens la fluidité de mes corps subtils et surtout leurs expansions, cette respiration à l'unisson d'une autre fréquence.
A mon retour, je sens un léger vertige, cette méditation était peut-être un peu trop puissante entre mon corps physique douloureux, pesant, souffreteux et mon âme qui voyage en dehors de l'espace et du temps avec légèreté, je sens que mes corps ont encore besoin d'accordages pour vivre cela de manière harmonieuse. Mon mental est encore là, à questionner le pourquoi du comment, à tenter de me démontrer que tout ceci touche plus à la folie qu'à une expérience sincère.
Dans ce mélange de sensations, je sens néanmoins une grande sérénité, une justesse que mon mental ne parvient à pas démonter. Je décide de sortir le Tarot De Marseille. Je l'utilise peu, je ressens la puissance de ces cartes et des enseignements qu'elles constituent et ne me sens pas prête pour une utilisation affirmée. Souvent, je regarde la boîte, et rien que par le regard ce jeu me communique sa puissance et l'idée qu'il ne faut pas l'utiliser "à la légère", qu'il contient un savoir ancestral. Accessible à tous mais invitant à quelque chose d'un peu solennel. Préserver le sacré.
Je demande une carte à mon âme dans les arcanes majeures. Et, je reçois la carte dont j'ai besoin. Tempérance. Je l'écoute résonner en moi. Je vis cette carte, l'équilibre qu'elle construit. J'y vois l'eau (cruche bleue) qu'on met dans son vin, représentant les passions ou l'impatience en ce qui me concerne (cruche rouge). La taille des cruches proportionnée aux pans de la robe (seul le bas du corps est concerné, autre lien à la passion et à l'enracinement). Le chiffre 14 qui est lié à l'équilibre et l'harmonie.
Je suis fortement enrhumée car je n'ai pas été dans l'équilibre, j'ai puisé dans mes réserves pour me contraindre à "tenir bon", me déracinant, me désalignant par rapport à mes véritables besoins. Toute cette contrainte à laquelle je me suis astreinte n'a fait que me rendre malade. Je traverse mon deuil en m'observant de loin, reconnaissant les étapes, symbolisant certains éléments, mais parfois de manière désincarnée et mon corps me rappelle ce chagrin qui est encore là. Tempérer mon impatience. Mon impatience face au deuil, mon impatience face au développement de mes capacités extrasensorielles, face à certains enjeux professionnels, face à certaines frustrations, accepter que "l'ici et maintenant" est inconfortable. Je regarde encore cette carte et je vois que cette femme/cet ange, ce personnage est acteur, il ne fait pas "rien", il apprécie le mélange, il tient les cruches, il ne subit pas le changement, il le crée. Il n'y pas d'impuissance, mais pas non plus de précipitation. C'est une écharpe dorée qui entoure le cou, la gorge, car lorsque le déséquilibre se manifeste, c'est la gorge qui est irritée. Ma toux es le reflet de ce que je garde en moi mais qui me fait mal. Aujourd'hui, je crache mon chagrin, je crache mon inconfort, je digère mes problèmes de gestion (trouble de "dit-gestion") gestion administrative qui me pompe l'air (mes poumons me font mal quand je respire) et la gestion de mes émotions, je ne peux pas me plaindre je sais que j'ai beaucoup de chance dans tout ce que je vis. Je mets de la lumière dans ma gorge. J'accepte que cela soit malgré tout difficile pour moi. J'accepte que cela ne se passe pas exactement comme je l'aurais souhaité. J'accueille ma peine et je prends du temps pour moi. J'accepte l'inconfort et je m'offre du repos. Patience. J'ai le droit d'exprimer mes difficultés même si je sais que ma situation est aisée par rapport à ce que d'autres vivent. Je suis en train de créer mon nouvel équilibre.
Et, si je vais encore un pas plus loin, j'accepte que l'Univers participe à cela. Vu le positionnement des cruches, vu le mouvement de l'eau, cela ne peut se faire sans une touche de magie, sans une part de l'Univers qui fait que même avec ce positionnement, l'équilibre a lieu.
Je demande et j'accepte l'aide de mes Guides et de l'Univers.
Avant d'aller mettre un peu de citron dans ma tisane au miel, je vous souhaite à tous de pouvoir écouter vos corps. Les soins énergétiques, les guidances énergétiques sont des moyens parmi d'autres pour apprivoiser le décodage des corps.
Pour ma part je reprends mes activités le 6 janvier, jour de l'épiphanie.
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