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Photo du rédacteurEdith Decraen

Je connais mes zones d'ombre et pourtant rien ne change!

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous vous retrouviez (encore!), dans cette ornière alors que vous avez bossé dur pour rendre conscient vos mécanismes de défense, vos peurs etc. et voilà que vous y êtes une nouvelle fois confronté... Quelle poisse! Que vous manque-t-il pour opérer le changement auquel vous aspirez? Qu'avez-vous éventuellement mal fait pour revivre cette situation inconfortable, cette répétition?

La réponse est : "rien". Vous n'avez commis aucune erreur.

Le premier piège lorsque nous sommes à nouveau aux prises avec cette vieille blessure, ou ce vieux schéma, est de chercher l'erreur. On turbine, on relance le mental à fond les ballons pour comprendre où ça a n'a pas pris. Vous vous êtes peut-être même surpris à renforcer, de manière un peu rigide, tous les outils que vous avez acquis en chemin. Vous respirez, faites du yoga, de la cohérence cardiaque, méditez, portez la pierre talisman qui vous accompagne, vous appelez le lâcher prise avec détermination, mais non. Cela ne fonctionne pas, cela ne fonctionne plus, vous vous voyez tout de même un peu submergé par la situation.

Nous sommes nombreux à faire appel au mental, comme si ce cerveau-là, le néo-cortex, était la clé. Faut avouer que nos éducations, notre modèle actuel, tout nous pousse à surinvestir ce cerveau, appelant nos capacités d'analyse à la rescousse à chaque turbulence. Mais nos vieux schémas, nos vieilles blessures ont investi toutes les cellules de notre corps. Pas uniquement celles du cerveau néo-cortex. Peut-être même que ce cerveau est la partie du corps qui a été la dernière a être véritablement impliquée dans la mise en place de nos fonctionnements défensifs. C'est d'abord notre corps émotionnel et notre chair (on parle aussi de cerveau limbique, et de cerveau reptilien) qui ont engrangé les messages de peurs et les blessures et induisent des comportements réactionnels. Et cela, avant même que cela ne parvienne à notre cerveau.

Le soin par le mental, par l'analyse, la prise de conscience est essentiel, mais qu'en est-il alors de nos autres cerveaux? Il n'est pas question ici de hiérarchiser les cerveaux mais surtout de ne pas oublier les autres dimensions qui interviennent quand nos blessures ou vieux schémas se réactivent.

Il nous est donc parfois nécessaire d'impliquer autrement notre corps, de parler aussi au cerveau limbique et au cerveau reptilien, ou aux différents corps subtils. Le vocabulaire peut varier selon notre porte d'entrée, qu'elle soit plus biologique ou énergétique, psychanalytique ou autre, mais si les mots diffèrent, le contenu, lui, est identique. Il s'agit alors pour chacun d'entre nous de trouver la thérapie qui lui convient le mieux. Pour certains la psychothérapie verbale seule permettra le changement en profondeur, pour d'autres, et cela a été mon cas, cela ne suffira pas.

Pour certains d'entre nous, la thérapie n'opère les changements que si elle combine différents accompagnements. L'analyse psychothérapeutique associée à une thérapie énergétique vient aussi distribuer le message de changement aux cellules du corps qui n'y entendent rien à l'analyse mentale. Et c'est peut-être là que votre chemin vous mène. Avez-vous ancré les messages de changement dans tout votre corps, toutes vos cellules? Pour le dire simplement, est-ce que votre tête, votre cœur et vos tripes ont-ils tous bien reçu les informations de changement?

De nombreuses thérapies alternatives œuvrent à faire entendre le message dans toutes vos dimensions corporelles, mémoires du corps, et mémoires cellulaires. A vous de choisir l'outil qui vous correspond le mieux. La thérapie énergétique est un de ces outils. Le Reiki peut travailler sur les mémoires des corps subtils et sur les mémoires cellulaires (et plus encore). L'intention du soin c'est vous qui la décidez. Personnellement, je considère que vous êtes votre meilleur thérapeute. Peut-être n'en avez-vous pas complètement conscience et je me propose de vous accompagner dans cette expérience où vous explorez votre capacité à activer votre guérison.

Le second piège est le temps. Nous sommes souvent guidés par l'idée que la prise de conscience à elle seule suffit à changer les choses, et que cela se fait instantanément. Mais là aussi, c'est un écueil courant : le piège de l'impatience (je le connais aussi). Dans la lignée de ce qui a été partagé, l'ancrage dans les cellules, la distribution du message prend du temps. Suractiver le mental, l'analyse peut amplifier le sentiment de mécompréhension de nous voir à nouveau dans l'ornière et nous renvoie aussi à la frustration d'un changement qui tarde à venir. Rien ne tarde vraiment à venir, c'est en chemin. Prenez conscience de tout le chemin que vous avez déjà parcouru... Certes, tout n'est pas encore comme vous l'imaginiez, mais ce n'est déjà plus comme c'était non plus. Cela sonne peut-être comme une platitude, mais elle peut s'avérer d'un vrai réconfort lorsque nous vacillons sur nos acquis.

Profitez de cette belle journée (de neige au moment où j'écris ces lignes) et comme cette neige sur les myosotis, ne croyez pas que cette neige est destinée à rester. Ces myosotis savouraient la douce chaleur du soleil la semaine dernière et les voilà les pétales sous la neige mais ils n'arrêteront pas de pousser à cause de ces quelques flocons pour autant. Le retour du froid, des zones d'ombre, ne déterminent pas notre véritable nature qui est de pousser!

Belle journée belles âmes!


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