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L'enfer existe-t-il?

Je regardais un film un peu distraitement l'autre jour et je capte un échange entre deux personnages. L'un est le Diable et il discute avec un homme qui assiste à sa propre mort et

se demande où il est. Le Diable lui explique qu'il est sorti de son corps au moment de l'accident et qu'il est devant de la porte de l'enfer. L'homme est tout déboussolé, il assiste à la scène et se demande quoi faire. Le Diable lui fait l'énumération de tout le mal qu'il a fait, il insiste sur les mensonges, les mauvaises actions. L'homme a le visage qui se crispe et il prend conscience de ce qui se passe, chaque phrase est une sentence, une partie de lui se résous à l'enfer, il a, en effet, commis tous ces méfaits. Dans cette minute de scène on voit que le Diable "gagne des points", convainc l'homme de consentir à son sort. Chaque crispation de l'homme qui commence à courber l'échine est une victoire, on le voit se ronger de l'intérieur et se laisser gagner par la peur. Puis, subitement, tout en continuant à regarder les secours s'affairer autour de son corps allongé devant lui, l'homme se redresse, il semble chasser les paroles du Diable en puisant une force à l'intérieur de lui. Cette force le pousse à dire qu'il voit les choses autrement, il récupère son pouvoir et décide qu'il n'en a pas encore fini avec la vie et il réintègre le corps allongé pour revenir à lui dans une respiration forte.

Le film n'avait pas beaucoup d'intérêt, mais j'ai trouvé cette scène très parlante. Le Diable et l'enfer existent si on leur donne ce pouvoir. C'est la parfaite définition d'un égrégore. Ce qui alimente un phénomène c'est non seulement le crédit qu'on lui accorde et le fait de lui offrir un pouvoir sur nous-même. Plus on l'alimente en pensée, au plus il prend de la place et au plus cela confirme son pouvoir de domination. Il se gonfle d'énergie et cela renforce sa pouvoir de persuasion.


Est-ce alors le même mécanisme à l'inverse? Pour le paradis? Bien sûr, si celui-ci garde aussi l'emprise sur votre libre arbitre. C'est un égrégore plus sournois, car sous couvert d'une meilleure réputation. Les égrégores peuvent être positifs ou négatifs et tout cela dans des intensités variées.


Mais si on se détache des ces pensées, nous revenons alors dans l'instant présent. Et si on se place dans le cœur, on se connecte à l'harmonie, la confiance, la sécurité, l'abondance. C'est ample, ouvert, on ne remet notre pouvoir à personne d'autre qu'à nous-même. Et, dans cette posture, le respect, l'empathie, la patience, l'amour de l'autre viennent plus facilement vu que nous nous sommes tout accordé à nous-même en premier. Cela supprime l'envie, la jalousie, les mesquineries. Cela nous libère des peurs. Bien sûr, notre vie sur terre, dans cette densité, fait que cela demande un travail quotidien pour se maintenir en son centre. Et il est normal de céder à la peur, voir ces émotions qui nous traversent, nous transpercent et nous bouleversent. La beauté se situe dans notre capacité à renourrir notre centre et de nous replacer dans la confiance et l'Amour.

Quelle belle vie que celle qui me permet de m'approcher de tout cela!


crédit photo: Image par Gábor Adonyi de Pixabay

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